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Peu avant la crise de l'obus-torpille, se déroule en 1884, au polygone de Cotroceni, non loin de Bucarest, des expériences qui vont relancer la question de l'emploi des cuirassements dans la fortification. Elles sont initées par la Roumanie qui souhaite faire subir l'épreuve du feu aux tourelles disponibles sur le marché, et ainsi déterminer le meilleur cuirassement à utiliser pour armer les forts que le pays souhaite construire pour défendre sa capitale (marché d'un centaine de tourelles).
L'intérêt de ces expériences et qu'elles sont réalisée sur des engins complets et non sur de simples plaques de blindage.
Deux matériels sont testés, ceux des usines St-Chamond et Grüsonwerk. Ce sont dans les deux cas des tourelles simplement tournante, l'une affectant la forme d'un cylindre, l'autre celle d'une calotte sphérique.
Les expériences doivent permettre de :
Les résultats donnent un léger avantage à la tourelle française, les deux engins s'étant relativement bien comportés.
En 1887, l'armée française mène elle aussi, au Camp de Châlon, une série d'expériences sur les cuirassements. Sont testées la tourelle St-Chamond modifiée (elle a maintenant la forme d'une calotte sphérique), et une tourelle à éclipse imaginée par le commandant Bussière.
La tourelle à éclipse a la forme d'un cylindre, qui en position d'attente est complètement enfoncé dans son massif bétonné, et qui en sort, s'élevant d'environ 80cm pour se mettre en batterie, et révéler les embrasures de sa muraille verticale. Un fois le tir effectué, la tourelle redescend, et seul son toit affleure le sol. Ce type de tourelle n'est donc vulnérable que pendant le court laps de temps où elle émerge de son puits.
Le principe de l'éclipse enthousiasme les représentants de l'armée, mais le système hydraulique proposé est jugé trop complexe et fragile.
L'armée définit un cahier des charges pour la futur tourelle devant équiper les forts. Elle devra avoir une calotte légèrement bombée, en fer laminé, une muraille en acier à blindage, et une avant-cuirasse en fer laminé ou acier coulé. Elle devra être éclipsable, avec un mouvement très rapide, et son mécanisme devra être rustique, simple et manœuvrable à main par un petit nombre d'hommes.
La tourelle Galopin, présentée en 1890, sera la première à répondre à ce cahier des charges, d'autres suivront.
Il sera développé un nombre varié de tourelles, répondant chacune à une mission précise :
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