La tourelle Galopin pour 2 canons de 155 longs

Les études de cette tourelle sont menées par le capitaine Galopin, à partir de 1889. Elles ne portent que sur le mécanisme d'éclipse, le reste de la tourelle, cuirasse, chambre de tir et armement s'inspirant de la tourelle Bussière.

Le corps de la tourelle repose sur un pivot cenral, relié à sa base à deux balanciers équipés de contrepoids.

Les balanciers n'ont pas d'axes de rotation, mais reposent directement sur deux coussinets de forme parabolique, ainsi le point de contact se déplace sur les coussinets lors du mouvement.

Le bras de leviers est donc variable au cours du mouvement, et va en diminuant, pour s'annuler à la position haute de la tourelle.

Cet ingénieux système permet à la tourelle d'arriver à sa position de batterie avec un vitesse nulle, évitant les à-coups des systèmes à axes.

Les mouvements verticaux sont provoqués par un contrepoids moteur, placé perpendiculairement aux deux contrepoids d'équilibre. Il est placé en position haute par la manœuvre manuelle d'un treuil. Une fois libéré, sa chute rompt l'équilibre des deux contrepoids, et amorce le mouvement d'élévation de la tourelle.

Les manœuvres de mise en batterie et d'éclipse ne prennent que cinq secondes chacunes, et ne nécessitent que six hommes.

Il sera reproché deux choses à ces tourelles : leur prix, 800 000 francs pour la tourelle seule, et leur taille 5,50m de diamètre pour un poids de 200 tonnes.

Au final, il n'en sera construit que cinq exemplaires :

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Séré de Rivières