Les locaux techniques et équipements

Chauffage, hygiène et soins

Le chauffage

Le chauffage des chambrées était en général assuré par des poêles à bois ou à charbon, à raison d’un poêle par casemate, situé à mi longueur, encastré ou non dans le piédroit.

Ces poêles étaient de modèles variés : Choubersky, Gurney, Joly, Phenix, Vaillant ...

L’évacuation des gaz brûlés se faisait par un conduit de cheminée montant dans le piédroit et émergeant sur les superstructures du fort.

Dans le cas des chambres d’officiers, il arrivait que le poêle soit positionné au milieu de la pièce, l’évacuation se faisant par un conduit traversant la clé de voûte.

Certains forts n’étaient pas équipés de poêles, mais de cheminées traditionnelles, ménagées dos à dos dans le piédroit séparant les casemates.

 

L’Hygiène et les soins

En ce qui concerne les latrines, les normes en vigueur à l’école du génie courant 1900 était d’un siège pour 70 hommes de garnison, avec fosse fixe de 1 m3 par siège. Il s'agit en général de latrines de type wc turcs. Ici, comme pour les logements, les latrines de la troupe et celles des officiers étaient séparées.

La localisation des latrines est très variable, on les retrouve dans les murs en aile de forts à caserne centrale ouverte sur cour (Domont), aux extrémités de certains casernements de gorge, le long du couloir d’accès principal (Roppe) ...

Il est à noter que les fosses étant fixes, elles devaient être vidangées par des entreprises spécialisées, aussi, afin d’éviter tout problème en cas de conflit, leur usage était-il strictement interdit en temps de paix.

Les soldats utilisaient alors des " latrines à fosse mobile " ou latrine GOUX, petites constructions modulaires en acier galvanisé, que l’on retrouve encore dans de nombreux forts (Rupt sur Moselle, Ecouen, Bois Bourru ...).

Fort de Dampierre, Langres, Haute-Marne.

L'une des deux salles d'eau du fort. Le lavabos central en maçonnerie enduite est très caractéristique des forts type 1874, et on le retrouve très souvent dans les ouvrages.

 

 

Fort de Dampierre, Langres, Haute-Marne.

L'une des latrines du fort (celle jouxtant l'infirmerie), qui comporte 6 emplacements. Au total, le fort en comptait 30, pour une garnison de guerre prévue de 3000 hommes.

 

 

Pour la toilette, les équipements étaient eux aussi très spartiates. Une ou deux pièces étaient équipées de grands lavabos collectifs en maçonnerie enduite, où les hommes pouvaient faire une toilette à l’eau froide.

L’infirmerie était constituée de pièces dimensionnée, en théorie, sur la base de 30 à 35 m3 par malade, à raison de 2 malades pour 15 hommes de garnison. Elle était en général séparée du casernement principal, et complétée par une tisanerie, une pharmacie et un magasin à matériel médicale.

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Séré de Rivières