Les locaux techniques et équipements

Les cuisines et la boulangerie

Les cuisines

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Généralement installées au rez-de-chaussée, dans une casemate divisée en deux transversalement par une cloison. La partie donnant sur l’extérieur était utilisée pour la cuisine proprement dite, la partie arrière servait de magasin aux vivres.

Les cuisines étaient équipées d’une cuisinière en fonte, fonctionnant au charbon, des établissement Vaillant, pouvant accepter jusqu’à quatre marmites de 75 l. Ces cuisinières pouvaient être simples ou doubles suivant la garnison de l’ouvrage.

L’équipement des cuisines était complété par la marmite Bernard (pour la soupe), un évier en pierre et des tables de préparation.

Les normes de 1874 établissaient un volume de vivres de 4 dm3 par homme et par jour de siège.

Les vivres étaient constituées de :

  • farine en sacs de 80 kg
  • biscuits de guerre en caisses de 50 kg
  • riz en sacs de 60 kg
  • légumes secs (haricots, pois cassées, lentilles) en sacs de 80 kg
  • café
  • sel en sacs de 60 kg
  • sucre raffiné en caisses de 185 kg
  • salaisons de viandes
  • lard en barils
  • vin, eau de vie et huile en tonneaux

Fort d'Uxegney, Épinal, Vosges.

La cuisinière Vaillant.

 

 

 

La boulangerie

De même que les cuisines, la boulangerie est implantée dans une casemate située au rez-de-chaussée. Le four est situé au fond de la pièce, la partie donnant sur l’extérieur étant réservée au fournil où l’on préparait le pain.

Les fours, en général de système Lespinasse, étaient construits en briques, l’isolation étant assurée par une couche de sable. Leur façade est le plus couramment tournée vers l’extérieur.

Les forts de rideau et d’arrêt étaient équipés de deux fours, dont un de secours. Les forts des camps retranchés pouvaient n’en comporter qu’un seul, voir aucun, le secours ou l’alimentation en pain étant assuré par un fort voisin.

La taille du four était là encore fonction de la garnison du fort. On la définissait par le nombre de rations/jours que le four pouvait produire, sachant qu’une ration correspondait à un demi pain soit 750 g de pain par homme et par jour.

La boulangerie était en outre équipée d’une chaudière pour réchauffer l’eau nécessaire à l’élaboration de la pâte, de pétrins mobiles, d’une bascule et de pelles à enfourner.

Il y avait en complément de la boulangerie, une paneterie, où l’on stockait le pain au moins 24h avant consommation et un magasin à farine.

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