Les entrées

Elle est située sur la face arrière du fort, aussi appelée gorge. Pour assurer la défense de l'entrée, cette gorge peut être bastionné. Dans ce cas, des casemates situées dans les flancs (redans de part et d'autre de l'entrée), prennent sous leurs feux le fossé, ainsi que le pont l'enjambant. Dans le cas contraire, cette face rectiligne doit être prise sous les feux soit d'une caponnière de gorge (située sur la dite face), soit d'une caponnière sise à l'un des saillants (extremités de la dite face) ou par un coffre de contre-escarpe.

On y accède par un chemin coudé, permettant de protéger la porte des coups en enfilade, où un corps de garde extérieur fait office de premier élément de défense. A ce niveau se trouve une forte grille.

On traverse alors le fossé sur un pont dormant, puis on arrive devant la porte et son pont mobile. Ce peut être un pont-levis, un pont roulant à effacement latéral ou longitudinal. Viennent ensuite une nouvelle grille et une porte blindée pouvant être coulissante (fort de Domont, Paris). De chaque cotés du couloir d'entrée, se trouvent des pièces munies de créneaux droits et de plain-pieds assurant la défense rapprochée.

De nombreux forts parisiens (Cormeilles, Trou d'Enfer ...) possèdent une entrée en fond de fossé. Dans ce cas, une longue tranchée droite mène à l'avant-porte. Il n'est plus besoin de la couder, la configuration "en tranchée" la protégeant par principe des tirs.

Réminiscences de la période Vauban, la porte est cantonnée de pilastres, parfois à bossage, la corniche recevant des modillons, ou un décor d'arcatures. Le nom du fort, ainsi que ses dates de construction y sont gravés.

 

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Séré de Rivières