Les entrées de guerre

Devenues trop vulnérables depuis l'apparition de l'obus torpille, il fallut remplacer les entrées existantes : elles étaient amenées à être rapidement démolies lors de l'engagement des combats (voir le cas des forts de Verdun). Dans la pratique, elles furent conservées pour l'usage du temps de paix, après adjonction d'une entrée dite de guerre.

Il s'agit d'une entrée bétonnée, située au fond du fossé, à laquelle on accède par une rampe aménagée le long de la contrescarpe. Elle conduit à de nouveaux casernements en béton, enterrés, ne possédant plus que d'étroites meurtrières. Parfois un décor immitant les bossages des forts en maçonnerie tente de rompre l'austérité de ces façades bétonnées, à l'épreuve des bombes (Chèvremont, réduit du Monceau, Territoire de Belfort).

Ces nouvelles entrées sont elles aussi munies de dispositifs de coupure. Elles peuvent être précédées d'un fossé, dit diamant, que l'on franchit par un pont démontable. A l'intérieur, l'on trouve une autre coupure, matérialisée par un pont mobile (en général à éffacement latéral).

Elles sont aussi équippées de fortes grilles, et parfois, en complément, de deux sytèmes de rainures verticales permettant la mise en place de rails de chemin de fer, jointifs, permettant d'obstruer complètement le passage. L'espace sis entre les deux voiles de rails est remplis en sac-à-terre.

Dans certains cas (fort d'Ecrouves, Toul, Meurthe-et-Moselle), l'entrée "hommes" est distincte de l'entrée matériel.

 

 

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