Les observatoires cuirassés extérieurs

Centre de résistance de Longchamp, Épinal, Vosges.

Cloche de l'observatoire ouest de la batterie de 2x155C.

 

 

 

Centre de résistance de Longchamp, Épinal, Vosges.

Entrées de l'observatoire nord de la batterie de 2x155C. Il était accolé à un abri de piquet avec guérite observatoire. Ces deux cuirassements ont été ferraillés par les Allemands durant la seconde guerre mondiale.

 

A partir de 1908, se développe la notion de centre de résitance, et avec elle, le nombre de batteries cuirassées implantées à l'extérieur des forts. Cette multiplication des ouvrages d'artillerie va mécaniquement créer le besoin d'observatoires destinés à diriger le tir des dites batteries.

Il était admis qu'un observatoire ne pouvait diriger le tir de deux batteries ouvrant le feu simultanément sur un même objectif. Chaque batterie devait donc posséder son observatoire propre.

Le meilleur emplacement pour un observatoire étant le point culminant du site, généralement occupé par le fort servant de réduit au centre de résistance, il aurait fallu implanter tous les observatoires au sommet du fort (voir à ce titre la concentration d'observatoires du fort d'Uxegney).

Pour éviter de donner un relief exagéré au sommets des forts, on décida d'implanter les observatoires non plus au sommet, mais au niveau ou en contrebas des tourelles, les angles morts crées par cette disposition étant supprimés par l'utilisation de deux observatoires par tourelle. Par ailleurs ce type d'implantation augmentait le camouflage des observatoires qui ne se détachaient plus à l'horizon, et étaient ainsi plus difficilement repérables.

Ces observatoires sont bâtis sur le même modèe que ceux construits à l'intérieur des forts. Il peuvent être intégrés au massif de la batterie cuirassée (155R, Longchamp), associés à un abri de piquet (155C nord, Longchamp, 155C, Roppe), isolé, mais relié par une longue gaine au fort (155C, Villey le sec) ou bien totalement indépendant (155C ouest, Longchamp).

On rencontre aussi des observatoire intégralement en béton armé (Roppe). Ils présentent l'énorme inconvénient, à protection égale, d'avoir des dimensions nettement plus importantes (plusieurs mètres) que leurs homologues cuirassés, d'où une plus grande vulnérabilité (ce sont des cibles aisément repérables).

Ces observatoires, qui pouvaient être distants de plusieurs centaines de mètres des batteries dont ils dirigaient le tir, y étaient reliés par téléphone.

Centre de résistance de Roppe, Territoire de Belfort.

Plan de l'observatoire de la batterie de 2x155C. Il était accolé à un important abri de piquet. En construction en 1914, le début des hostilités stoppa les travaux. La cloche ne fut jamais montée.

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Séré de Rivières