Les casemates de Bourges

C'est en 1895 que le Commandant du Génie Laurent met au point une casemate de flanquement bétonnée. Cette ouvrage, armé de deux canons, possédait deux chambres de tir et un observatoire. Ces différents éléments étaient disposés en échelon, et étaient défilés des observations et des tirs ennemis par un épais mur de soutènement en aile.

Ces casemates possédaient deux niveaux :

Elles pouvaient être indépendantes (ouvrage du fougerais, Belfort), intégrées aux casernements ou bien construites à l'intérieur du périmètre défensif du fort et reliées aux casernements par des galeries souterraines.

Les casemates furent à l'origine équipées du canon de 95 mm Lahitolle sur affût crinoline, mais le 75 mm modèle 1897 lui fut ultérieurement préféré. Ces pièces avaient un débattement latéral de 54 degrés.

Ces organes défensifs, bien protégés par leur carapace de béton, quasi invisibles de l'adversaire, formaient un barrage très éfficace.

Certains forts en reçurent deux (Vaux, Uxegeney ...), dans d'autres elles subirent des modifications. Ainsi au fort du Chanot le crénau d'observation bétonné a été remplacé par une cloche cuirassée. Au fort de Choisel, une tourelle de mitrailleuse fut associée à la casemate de Bourges.

Fort de Bermont, Territoire de Belfort.

Vue générale de la casemate de Bourges du fort. On distingue bien les deux chambres de tir en échelon, ainsi que le mur de soutènement en aile, qui défilait les embrasures aux observateurs ennemis.

 

Fort de Bermont, Territoire de Belfort.

Gros plan sur les embrasures en échelon, qui ont été partiellement murées. Notez au dessus de l'embrasure, les gouttières. On distingue aussi de chaque côté des embrasures, les gonds des volets blindés qui équipaient à l'origine la casemate.

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