Cette casemate, mise au point par le commandant Mougin en 1874, était constituée :
Cet ensemble en fonte, lié au plomb, prenait appui sur un massif en maçonnerie et était recouvert d'une dalle de béton non armé, puis d'une couche de terre permettant d'amortir les impacts tout en le défilant aux regards des observateurs adverses.
Elle était armée d'un canon de 155 mm long de Bange, sur affût pivotant modèle 1883.
Batterie de l'éperon, Nancy, Meurthe-et-Moselle.
Intérieur de l'une des deux casemates du commandant Mougin.
Notez l'avant-cuirasse percée de son sabord, qui se détache sur la blancheur du béton. De même , remarquez la toiture en fonte, on distingue les quatres plaques, d'un poids total de 40 tonnes, qui la composent.
Enfin, j'attire votre attention sur les restes de l'affût du canon de 155 mmm, encore fixé à son pivot, situé en dessous de l'avant-cuirasse, et reposant sur son rail directionnel qui permettait sa rotation.
Le verrou, mobile verticalement, était déplacé à l'aide de treuils par les servants de la pièce, et venait s'intercaler entre le sabord et l'extérieur. Il protégeait ainsi le canon des coups adverses durant les phases de rechargement et de pointage de la pièce.
Afin d'éviter tout accident de tir lorsque le sabord était obturé, un contacteur électrique empêchait la mise à feu lorsque le verrou était en position haute.
Au total, dix casemates de ce type ont été réalisées. Elles se situent :
Batterie de l'éperon, Nancy, Meurthe-et-Moselle.
L'une des deux casemates du commandant Mougin.
On distingue bien, au premier plan, la gaine de verrou, puis le verrou, l'avant-cuirasse avec son sabord, et enfin, la dalle de béton qui recouvre les plaques de toiture.
Pour les personnes désirant admirer de plus près cette magnifique réalisation technique, l'association du MONT-BART, qui rénove actuellement le fort du même nom, organise des visite guidées tout au long de l'année. Renseignements auprès de l'office du tourisme du pays de Montbéliard.
