Les poudrières

Situées sous le parados central des forts, les poudrières comprennent des magasins à poudre noire, pour l'artillerie, stockée dans des barils en bois, dont la contenance varie suivant le nombre de canons du fort (jusqu'à 100 tonnes de poudre), et des magasins à munitions, pour l'infanterie, dont la contenance peut aller jusqu'à 300 000 cartouches.

Afin d'assurer une sécurité maximum et d'éviter tout risque d'explosion, aucun éclairage direct n'existait dans les poudrières. Des lampes à pétrole, équipées de réflécteurs étaient situées dans la chambre des lampes, et étaient séparées des magasins par des vitres carrées, munies de verres épais. Ces ouvertures étaient alignées sur les couloirs de circulation ménagés entre les piles de tonneaux de poudre. Toujours afin d'éviter toute étincelle, le seul métal employé dans ces salles était le bronze.

Pour pouvoir stocker la poudre et les munitions dans de bonnes conditions, il ne fallait en aucun cas que les poudrières soient humides. C'est pourquoi ces salles voutées étaient munies de doubles paroi, d'un plancher en chêne situé à 40 cm au dessus du sol, et d'une gaine d'aération directement reliée à l'extérieur. Toutes ces dispositions constructives permettaient une circulation d'air tout autour des pièces, évitant ainsi les infiltrations d'eau et les remontées d'humidité.

 

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Séré de Rivières