Les casernements de guerre

Aussi appelés casernements "à l'épreuve"

Fort de Vézelois, Territoire de Belfort.

Les Casernements à l'épreuve.

La partie des anciens casernements ( en maçonnerie) nécessaire aux nouveaux effectifs du fort ont été recouverts d'une couche de sable ammortissants les chocs, et d'une forte épaisseur de béton non armé.

 

Ouvrage de Chèvremont, Territoire de Belfort.

Intérieur des Casernements.

Les casernements ont ici été dès l'origine réalisés en béton non armé. A noter, sur les voûtes, les reste des pattes de scellement des lits superposés.

Cette photo permet de voir le couloir de désserte des chambrées.

A la suite de l'apparition de l'obus-torpille, qui rendait obsolète les constructions en maçonnerie, et à la réorganisation qui la suivie, il fallut, construire de nouveaux casernement à l'épreuve des nouveaux obus. les casernements conservés reçurent une protection supplémentaire constituée d'une couche de sable d'un mètre d'épaisseur, amortissant les impacts, et d'une couche de béton spécial dont l'épaisseur variait de 1,5m à 2m.

Toutefois, la nouvelle organisation du front fortifié ayant disséminé l'artillerie dans les intervales des forts, il en résultat une diminution sensible de la garnison des ouvrages. C'est pourquoi, lorsqu'elles furent renforcées, les casernes ne le furent que sur une partie seulement. Enfin, pour réduire encore le coût des modernisations, les principes de fonctionnement en service dan la marine furent appliqués aux ouvrages fortifiés : ainsi un tiers de la garnison était considérée au repos, un autre tiers en veille (de piquet dans les communications), le dernier en service aux remparts ou dans les abris de combat. Ainsi il ne fut réalisé de casernements à l'épreuve que pour un tiers de du nouvel effectif des ouvrages.

Les nouveaux casernements résitant à l'obus-torpille furent identifiés par une bande rouge (parfois bleue) continue, peinte sur les murs, à environ un mètre du sol.

Les forts et ouvrages construits à partir de la crise de l'obus-torpille sont dès lors construits entièrement en béton. Il s'agit là de béton non armé, qui a une faible résistance à la traction, d'où l'impossibilité technique de réaliser des dalles de grande portée. Cette particularité explique que les réalisation en béton non-armé présente encore des éléments voûtés. C'est l'invention et surtout l'utilisation du béton armé qui va permettre la réalisation de dalles et de pièces non voûtées, diminuant ainsi la hauteur des constructions et facilitant d'autant leur camouflage.

Fort du Replaton, Modane, Haute-Maurienne.

Les Casernements à l'épreuve.

La photo est prise depuis l'intérieur, on distingue à droite le renforcement en béton, à gauche les anciens casernement en maçonnerie. L'espace entre les deux a été réutilisé comme couloir de désserte des casernements.

A noter au fond le four à pain, ainsi que la persienne accrochée au béton et qui est reliée aux chambrées de l'étage.

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