Les caponnières

Afin de protéger le fort des assauts de l'infanterie ennemie, ce dernier était doté d'une défense passive : le fossé. Cependant, cela n'aurait pas constitué un obstacle suffisant si il n'était défendu par des casemates basses, formant saillant sur le mur d'escarpe, appelées caponnières.

Ces casemates étaient elles mêmes entourées d'un petit fossé destiné à empêcher d'eventuels assaillants ayant réussi à descendre dans le fossé, d'atteindre les embrasures des caponnières. Il devait aussi recueillir les débrits de maçonnerie projetés par les explosions, et ainsi les empêcher de venir obstruer les embrasures.

Elles étaient surmontées de banquettes de tir accessibles depuis l'intérieur, et étaient reliées aux casernements du fort par une galerie souterraine en plan incliné.

Les casemates comportaient :

Elles étaient armées :

Fort de Dampierre, Langres, Haute-Marne.

Vue extérieure de la caponnière double.

On voit ici deux des trois embrasures de flanquement, l'orillon avec son créneau de défense rapprochée et le fossé diamant.

 

Fort de Dampierre, Langres, Haute-Marne.

Vue intérieure de la caponnière double.

A droite le couloir menant aux casernements, ainsi que la gaine d'accès aux créneaux de défense rapprochée. Notez sur les piédroits les descentes des gouttières.

Au pied de l'embrasure, on devine le pivot d'encrage de la pièce, et au dessus l'évent de ventillation.

Batterie du Mont, Langres, Haute-Marne.

Détail des embrasures de la caponnière double de la batterie.

A gauche les embrasures des canons qui flanquaient le fossé, à droite le créneaude fusil flanquant la façade de la caponnière. On notera la modernisation qu'il a subi : il a été muré, la défense de l'angle mort ainsi créer étant assurée par une goulotte lance-grenade dont on aperçoit l'orifice au milieu du créneau muré.

Batterie de supérieure de Roche la Croix, Vallée de l'Ubaye, Alpes de Haute Provence.

La caponnière de cette petite batterie d'altitude (2103 m).

C'est ici un parfait exemple de l'excroissance que représentaient les caponnières sur les tracés des forts.

Il s'agit d'une petite caponnière d'infanterie, en effet ici, nul embrasures pour des canons, juste un créneau pour le tir au fusil, et un créneau de pied pour la défense rapprochée.

 

retour

Séré de Rivières