Les fossés

Les fossés entourent la totalité du fort. Ils sont constitués de murs maçonnés dits d'escarpe (intérieur) et de contre-escarpe (extérieur). On rencontre parfois des murs avec arcs de decharge, parfois même avec des casemates consruites à l'intérieur des dit arcs.

La largeur des fossés est de 10m minimum, alors que leur profondeur, varie, elle, entre 5m et 7m. Le mur intérieur pouvait être :

Fort du Lomont, Doubs.

Le fossé reliant le fort (réduit) à la batterie Nord, pris depuis la batterie.

Il s'agit d'un fossé à contre-escarpe coulante (non maçonnée) et à escarpe détachée. On distingue bien en fond de fossé le mur d'escarpe sur lequel subsistent les support de la grille qui le surmontait.

Au fond, les massifs de terre du fort se détachent sur l'horizon. Le fossé était pris en enfilade par les créneaux de l'une des caponnières du fort. On la devine, au pied du pont dormant de l'entrée Est du fort et de sa batterie.

A l'origine, une grille surmontait le mur de contre-escarpe, tout du moins au niveau des caponnières. Il semble qu'il fut plus rare d'en voir doté le mur d'escarpe. C'est le cas du fort d'Uxegney, qui par ailleurs, les a conservées intactes jusqu'à aujourd'hui.

Avec l'apparition de l'obus torpille, le fossé était devenu trop vulnérable. Aussi dans certains forts modernisés et dans les forts construits au début du XX siècle, le mur d'escarpe fut-il remplacé par un talus à l'angle calculé afin de ne pas offrir d'angle mort. A son pied se dressait une grille qui constituait le seul obstacle de fond de fossé.

A partir de 1888, le fil de fer barbelé fit son apparition. Il était tendu entre des pics en fer rond, solidement scellés dans le sol, et de petits ardillons acérés, situés au raz du sol.

Ouvrage de Chèvremont, Territoire de Belfort.

Réseau de barbelés sur le galcis du front de gorge.

 

 

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