L'éclairage de nuit

Cherbourg, Manche.

En 1940, dans un poste photo-électrique non identifié, projecteur de 120 cm sorti de son abri de jour.

 

 

Musée militaire de Tenerife, Iles Canaries.

Projecteur de 90 cm de marque Mangin semblable à ceux qui équipaient les batteries de côtes françaises. Cliché JP Guichard

L'éclairage est assuré par trois sorte de feux :

Les feux de reconnaissance sont placés autant en avant de la place que possible. Ils peuvent être fixes (battant un point de passage obligé) ou mobile (destinés à fouiller l'horizon).

Les feux de combats sont destinés à éclairer le champ de tir des batteries de côtes.

Les feux de défense sous-marine comprennent les feux de ligne et les feux mobiles, qui éclairent les lignes de torpilles, et les feux d'accompagnement chargés de repérer les navires avant qu'ils arrivent sur les lignes de torpilles, et de les suivre jusqu'à ce qu'ils arrivent dans le champ d'action des feux de ligne et des feux mobiles.

Tous ce feux sont implantés de manière à éclairer correctement leur champ d'action, sans pour autant s'exposer aux coups du large, et aux attaques de vive force.

Ils doivent également être implantés de manière à ne pas gêner (aveugler) l'action des batteries, ni à en révéler la position en les éclairant.

Un feu est constitué :

Le poste des machines est un abri à l'épreuve des éclats, situé à moins de 400m de l'abri de combat, et abritant le groupe électrogène alimentant le projecteur. Sont en général associés aux postes des machines, ou implantés à proximité immédiate : un magasin à pétrole ou à charbon, une citerne, les locaux du personnel ...

L'abri de jour, en général accolé au poste des machines, sert au remisage du projecteur lorsque ce dernier n'est pas utilisé. Dans le cas où le transport du projecteur de l'abri de jour à l'abri de combat présenterait trop de dificultés, l'abri de jour pourra être accolé à l'abri de combat, et construit avec la même protection.

L'abri de combat est constitué d'un local en béton armé, fermé par des volets métalliques coulissants, et à l'épreuve de l'artillerie de moyen calibre.

Le poste de commande ou d'observation est un local à l'épreuve de éclats, situé à au moins 15m latéralement de l'abri de combat, et au moins 12m au dessus, de manière à ce que le faisceau du projecteur ne coupe pas le champ de vision sous un angle trop petit, ce qui gênerait l'observation.

Batterie de la Chapelle de Grecs, Ajaccio, Corse.

L'abri de combat du projecteur de la batterie.

On distingue bien le magasin de combats situés entre les deux massifs bétonnés supportant les pièces, ainsi qu'à droite, le deuxième magasin de combat, et le poste téléphonique.

 

Fort du Musoir Est, Cherbourg, Manche.

L'usine électrique, avec son groupe électrogène, qui assurait l'alimentation du fort.

 

 

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