Les abris de combat

Môle défensif de Roppe, Territoire de Belfort.

Abri de combat pour une demi compagnie. Notez la première alvéole abritant les toilettes, l'épaisseur de la dalle de couverture en béton armé, ainsi que les piédroits en maçonnerie de grès rose.

Voir le plan de cet abri.

 

Môle défensif de Roppe, Territoire de Belfort.

Unique exemplaire restant d'un abri de combat pour une demi compagnie à deux niveaux.

Voir le plan de cet abri.

 

 

Suite à la crise de l'obus torpille, nous avons vu que l'une des grandes tendances a été de sortir l'artillerie des forts, en la dispersant dans des batteries extérieures. Ce afin de limiter la concentration des pièces dans un périmètre réduit, et d'ainsi réduir les probabilités de coup au but.

Contrairement aux premières batteries réalisées en 1874, ces dernières ne sont que des emplacements séparés par des traverses de terre et munies de petits abris pour les servants et les munitions. Elle sont destinées à l'action lointaine et ne possèdent aucune défense rapprochée, aussi doivent elles être protégées par des troupes d'infanterie qu'il faut alors loger. C'est en 1898 qu'apparaîssent les premiers plans type : pour une compagnie (61 exemplaires construits) et pour une demi-compagnie (22 exemplaires construits). Un nouveau type sera adopté en 1913, dont seuls cinq exemplaires seront construits.

 

Les abris 1898 :

Implantés à contre-pente, ils sont composés de quatre salles de 4,00 x 10,00 m placées perpendiculairement à la façade. La dite façade est protégée par un mur anti-soufle dont les entrées s'ouvrent à l'axe des piédroits séparant chaque salle. Le mur anti-souffle ainsi que tous les murs intérieurs sont en maçonnerie. Les murs extérieurs sont en béton spécial de 2,00 m d'épaisseur. La dalle est en béton armé de 1,60 m d'épaisseur. L'abri est entouré, d'une couche de rocaille de 2,00 md'épaisseur. Ses abords sont alors remblayés, et il reçoit sur sa dalle de couverture, une couche de terre végétale ne dépassant pas 0,50 m d'épaisseur.

Le plan type a souvent été adapté, ainsi à Toul, les abris pour une demi-compagnie ont ils leur chambrées parallèles à la façade, à Belfort, il a été édifié un abri pour une compagnie à deux niveaux, sur la base du plan pour une demi-compagnie, un abri pour une " 3/4 compagnie" à trois chambrées. Certains abris type se sont aussi vu adjoindre une pièce supplémentaire de dimension réduite (2,00x2,00).

 

Les abris 1913 :

Ils sont eux aussi implantés à contre-pente, et sont composés de deux chambrées de 12,00x4,00, de latrines et d’une caponnière de défense rapprochée. Ils sont intégralement réalisés en béton armé. Là aussi il y a eu des adaptations, ainsi à Belfort, l’un des abris construits ne comporte-t-il pas de caponnière, mais s’est vu adjoindre un observatoire cuirassé, un autre abri, modifié après sa construction, a été doté d’une pièce supplémentaire entre son couloir de desserte et ses latrines.

Môle défensif de Roppe, ouvrage du Rudolphe, Territoire de Belfort.

Abri de combat pour une demi compagnie type 1913. Notez la caponnière de défense rapprochée. La grande porte est l'un des deux accès principal de l'abri. La petite est l'accès aux latrines, rajoutées ulterieurement.

Voir le plan de cet abri.

retour

Séré de Rivières